Discussion:
Citations de Cendrars
(trop ancien pour répondre)
Karamako
2008-09-07 11:23:17 UTC
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Lisant le sympathique /Homme foudroyé/ du non moins sympathique et cultivé
Blaise Cendrars (divers souvenirs et anecdotes de l'auteur*), je tombe sur
cette page (éd. Folio, pp. 407-408) d'une si stupéfiante misogynie que je
m'empresse de la partager, en tant qu'objet de rare curiosité :

Qu'est-ce qui peut ainsi ronger le coeur d'une femme comblée par la vie
sinon la vie elle-même qui ronge et qui use et qui fatigue ? Le cheminement
secret de la vieillesse que toutes les femmes ressentent profondément depuis
la première rencontre avec les émois de l'amour et contre quoi, contre toute
raison, toutes les femmes se défendent en secret. Des jeunes, des belles,
des vaines, des glorieuses, des aimées, font subitement de la neurasthénie.
Qu'est-ce qui gonfle le coeur des femmes et le rend si lourd à porter ?
N'est-ce pas, inhérente à la nature féminine, la marque de la bête, la
déperdition, le sang, le sang qui circule plus ou moins impur et les
travaille selon les lunaisons ? Se sentir périodiquement freinée et par ce
frein la merci d'un corps étranger qui vous pénètre et vous cloue et dont
on n'est libérée que par un accouchement, en expulsant l'étranger, beaucoup
de femmes succombent à ce sentiment, à cette humiliation, surtout parmi les
modernes, les toquées qui veulent "vivre leur vie" comme elles disent, et
comme si les femmes avaient une vie propre ! les autres ne pouvant perdre
l'esprit puisqu'elles n'en ont jamais eu, accomplissant leur fonction
passivement, d'où le faciès stupide de la plupart des femmes quand on sait
le dépouiller de ses attiferies, de ses minauderies, de ses grâces
empruntées, de son maquillage à la mode et que l'on ferme l'oreille à leur
babillage, les yeux à leur étourderie. Qu'est-ce que c'est ça, qui reste ?
Un sac congestionné, une outre percée. Que font-elles sur terre ? Elles
attendent. Elles attendent quoi ? Elles ne savent pas, qu'on les choisisse,
qu'on les prenne. Elles chient des gosses. Et quoi encore ? Elles
saignent... Ce sont des chiennes. Pas une qui ne le soit pas. Même la plus
discrète, Véronique, qui montrait l'empreinte de la face du Christ sur son
linge ensanglanté comme après une noce juive on expose le drap souillé des
traces de la virginité perdue... Mais on peut aimer une chienne et elle vous
le rend bien, et avec usure et soumission... Même Schoppenhauer avait un
caniche.

* ...qui me ramènent indirectement à Casanova, puisque Cendrars écrit, p.
370 :

...Je suis surpris qu'aucun romancier d'aujourd'hui n'ait encore consacré
une oeuvre à l'auto, à la route moderne, aux auberges du bord de route, à la
galanterie comme Casanova l'a fait dans ses /Mémoires/ pour la route, les
chaises-postes, les hôtelleries à propos de l'honnête société de la fin du
XVIIIe siècle en voyage /etc./
--
Ali
morobone
2008-09-07 13:10:24 UTC
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Post by Karamako
Lisant le sympathique /Homme foudroyé/ du non moins sympathique et
cultivé Blaise Cendrars, je tombe sur cette page d'une si stupéfiante
misogynie que je m'empresse de la partager [...]
Misogynie !? Pour cinq ou six paroles frappées au coin du bon sens, le
mot est vite laché.

La vérité, la voilà : Blaise Cendrars, Louis Frédéric Sauser de son
vrai nom, n'est pas une mauviette en cellulose, c'est un homme, un
vrai de vrai, un tatoué, et un si bien tatoué d'ailleurs que les
femmes, ces folles, en raffolent. C'est un Poilu, quoi ! Un de ceux
qui ont fait la guerre, la Grande, celle de 14. Par goût de
l'aventure ? Peut-être. En tout cas, Suisse par les couilles de son
père, alors que rien ne l'oblige à quitter les hauts-alpages, il
s'engage volontairement à 27 ans dans l'armée française dès les
premiers jours du conflit. Blaise est un légionnaire ! Bientôt promu à
la tête d'un "groupe franc", il mène contre le Boche, à la grenade et
au couteau, des actions sans pitié ni pardon. Il tue une fois, il tue
deux fois, il tue des dizaines de fois par amour de la vie qui bat si
fort en lui. Et puis, en septembre 1915, Blaise est grièvement blessé
en Champagne : il perd tout à la fois son bras droit et une grande
partie de ses illusions. Finie la rigolade ! C'est avec sa main
restante, qu'il écrira alors, à la mémoire de la Légion, "La main
coupée" :

« Etre un homme. Et découvrir la solitude. Voilà ce que je dois à la
Légion et aux vieux lascars d’Afrique, soldats, sous-offs, officiers,
qui vinrent nous encadrer et se mêler à nous en camarades, des
desperados, les survivants de Dieu sait quelles épopées coloniales,
mais qui étaient des hommes, tous. Et cela valait bien la peine de
risquer la mort pour les rencontrer, ces damnés, qui sentaient la
chiourme et portaient des tatouages. Aucun d’eux ne nous a jamais
plaqués et chacun d’eux était prêt à payer de sa personne, pour rien,
par gloriole, par ivrognerie, par défi, pour rigoler, pour en mettre
un sacré coup, nom de Dieu, et que ça barde, et que ça bande, chacun
ayant subi des avatars, un choc en retour, un coups de bambou, ou sous
l’emprise de la drogue, de l’alcool, du cafard ou de l’amour avait
déjà été rétrogradé une ou deux fois, tous étaient revenus de tout.
Pourtant ils étaient durs et leur discipline était de fer. C’était des
hommes de métier. Et le métier d’homme de guerre est une chose
abominable et pleine de cicatrice, comme la poésie. »
Karamako
2008-09-07 16:52:11 UTC
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Post by morobone
Post by Karamako
Lisant le sympathique /Homme foudroyé/ du non moins sympathique et
cultivé Blaise Cendrars, je tombe sur cette page d'une si stupéfiante
misogynie que je m'empresse de la partager [...]
Misogynie !? Pour cinq ou six paroles frappées au coin du bon sens, le
mot est vite laché.
La vérité, la voilà : Blaise Cendrars, Louis Frédéric Sauser de son
vrai nom, n'est pas une mauviette en cellulose, c'est un homme, un
vrai de vrai, un tatoué, et un si bien tatoué d'ailleurs que les
femmes, ces folles, en raffolent. C'est un Poilu, quoi ! Un de ceux
qui ont fait la guerre, la Grande, celle de 14. Par goût de
l'aventure ? Peut-être. En tout cas, Suisse par les couilles de son
père, alors que rien ne l'oblige à quitter les hauts-alpages, il
s'engage volontairement à 27 ans dans l'armée française dès les
premiers jours du conflit. Blaise est un légionnaire ! Bientôt promu à
la tête d'un "groupe franc", il mène contre le Boche, à la grenade et
au couteau, des actions sans pitié ni pardon. Il tue une fois, il tue
deux fois, il tue des dizaines de fois par amour de la vie qui bat si
fort en lui. Et puis, en septembre 1915, Blaise est grièvement blessé
en Champagne : il perd tout à la fois son bras droit et une grande
partie de ses illusions. Finie la rigolade ! C'est avec sa main
restante, qu'il écrira alors, à la mémoire de la Légion, "La main
Oui, je connais ce livre où apparaît l'étrange figure d'un hérisson
alcoolique et cirrhotique :

Histoire du hérisson de Dompierre

— Ne croyez pas, Angéli, que seuls les hommes soient alcooliques, le
hérisson du petit Coquoz l'était. A Dompierre, le petit Coquoz m'avait
apporté un hérisson qu'il avait enveloppé dans un mouchoir car le gosse
avait peur des piquants. [...] C'était une gentille petite bête, toute
soyeuse par dessous, avec des poils de prédicateur dans le cou et un regard
allumé. Il crottait partout, comme font les hérissons qui comme les
rhinocéros dispersent leurs laisses. Bien que démuni de ravenala pour le
pimenter, Garnéro voulait le fourrer dans sa casserole, mais j'étais heureux
de prendre sous ma protection et d'avoir à donner des soins à ce trotte-menu
malchanceux qui laissait aussi derrière soi des empreintes humaines dans la
boue comme de tout petits pieds d'homme et ces innombrables traces de pas —
notre hérisson ne tenait pas en place — m'impressionnaient comme la preuve
d'une invasion martienne, des millions de petits homoncules invisibles mais
sur les sentiers de la guerre dans le tohu-bohu de ce secteur de Dompierre
bouleversé par les mines, les contre-mines et leurs cratères de planète
morte.

[le hérisson] était doué d'une faculté qui nous intéressait au premier chef
: il détectait les mines, ou, plus exactement, doué d'une ouïe
merveilleusement poussée aussi loin que l'on peut entendre le son, il
repérait sans faute les Boches qui pouvaient travailler au-dessus ou
au-dessous, à gauche ou à droite de notre sape, donnant des signes de
frayeur, se sauvant dans la direction opposée s'il jugeait en avoir le temps
ou se roulant en boule au pied de la paroi du fond si l'ennemi était à
proximité, et nous prenions immédiatement les dispositions indispensables,
contre-mine ou fuite rapide, et cela sans erreur possible. (J'ai tenté la
même expérience avec des taupes, mais sans aucun résultat, ces aveugles-nées
étant trop peureuses.)

[...] il était pochard, notre hérisson. C'était son péché mignon. Il lichait
dans tous les quarts. Le vin nous était très mesuré à l'époque. Les hommes
avaient pris l'habitude d'en mettre un quart à gauche et ils mettaient leur
quart à l'abri dans leur créneau pour l'avoir toujours sous les yeux et le
tenur au frais. Or, dès le début de la présence du hérisson parmi nous, ces
quarts se vidaient mystérieusement et les plaintes étaient quotidiennes et
les accusations innombrables des soldats qui avaient eu leur vin volé ou qui
s'accusaient mutuellement, même entre bons camarades, de s'être
réciproquement volés, et des chamailleries, des hargnes s'ensuivirent, même
des coups de poing furent échangés. Cela tournait au mystère hanté, à la
panique, et vraiment nous n'avions pas besoin de ce supplément dans ce
secteur de Dompierre, où régnait déjà la terreur des mines pour détraquer
les bonshommes. Nous fûmes longs à découvrir notre voleur. C'était notre
capucin de hérisson qui se glissait subrepticement hors de la tranchée et
s'en venait de l'extérieur licher les quarts mis à l'abri dans les créneaux.
Il faisait toute la rangée, d'un bout à l'autre du parapet, et s'en revenait
vers moi plus tendre et plus familier que jamais, se nicher dans mon giron.
Je pense bien, il avait mal au coeur. Ah, le moine hypocrite ! [...]
— Je te dis qu'il est schlasse, ton hérisson, me dit un soir Garnéro.
— A quoi vois-tu ça ? Il a sommeille, lui répondis-je en grattant sous le
ventre la petite bête qui se blottissait contre moi.
— Sommeil, mais tu veux rire, regarde, il a une drôle de façon de bâiller !
En effet, le hérisson s'étirait sur mes genoux et laissait pendre entre ses
pattes raidies un drôle de petit engin, mince et long comme un vermisseau
rouge et noir.
— Il est saoul, oui. C'est l'alcool. Je m'y connais, déclara Garnéro. Je me
mis à surveiller plus attentivement mon petit compagnon. C'était vrai. Il
buvait. Quand il sortait de son somme — et il dormait beaucoup — il sortait
de la tranchée et il allait directement licher les quarts, de créneau en
créneau, faisant des crochets dans le no man's land et s'en venant comme un
pèlerin assoiffé sortant du désert où il ne se serait nourri que de racines
amères et de sauterelles. Il pouvait absorber des quantités effrayantes de
vin. Plus qu'Opphopf. Tout le pinard de l'escouade y aurait passé. Il s'en
revenait saoul. Je l'observais. Il avait le pied sûr, l'oeil très allumé. Il
s'arrêtait, repartait, sans aucune hésitation, sans jamais trébucher,
s'orientant avec facilité. On l'aurait cru l'esprit libre. Il s'en venait
droit sur moi. Mais arrivé à ma hauteur, il continuait à vouloir avancer
droit devant soi comme s'il n'y eût pas eu de vide entre lui et moi, toute
la profondeur de la tranchée où je me tenais debout, il posait ses pattes
dans le vide et tombait de toute la hauteur du parapet. C'est en cela que se
manifestait son état d'ivresse et non en des démonstrations plus ou moins
égrillardes. Et c'est cela qui m'intriguait, cette absence de contrôle, la
perte du sens de la gravitation ou de la pesanteur, comme s'il eût cru qu'il
allait lui pousser des ailes ou pouvoir se livrer à la lévitation. Il
tombait avec assurance dans le vide. Je me demande comment il ne s'est pas
souvent rompu les os. Il tombait de cent fois sa hauteur. Et il continua ce
genre de sport avec un bel entêtement, des centaines et des centaines de
fois.

Saviez-vous qu'ils portent semelle aux pattes arrière et que si l'empreinte
de cette semelle des hérissons a les contours d'un pied humain, la peau de
cette semelle est ridée, fripée et que l'on pourrait en interpréter les
lignes comme en chiromancie, qui est l'art de deviner par l'inspection de la
main, de deviner et de prédire l'avenir. Je l'aurais fait et cela n'eût pas
été nouveau car la chiromancie, ou mieux, la podomancie appliquée aux pattes
de certains animaux a été pratiquée au moyen âge, par exemple sur les
mandragores (à Paris, sur le Pont-Neuf, on vendait comme mandragores, mâle
ou femelle, des momies de ouistiti du Brésil à la place du fameux champignon
de Corinthe) dont on observait entre autres opérations de nécromancien, les
extrémités pour annoncer le beau ou le mauvais temps : elles se nouaient ou
se dénouaient [...]

Un matin, je le trouvai mort dans la musette qui lui servait de couche et où
je l'enfermais pour la nuit. Je fis son autopsie (car je suis tout de même
un ancien carabin) . Je ne trouvai pas autre trace du foie qu'un petit
durillon pas plus gros que grain de millet. Mon hérisson avait eu le foie
résorbé par l'alcool. (Et c'est ainsi que devait mourir Raymond Radiguet
quelques années plus tard, d'une résorption du foie. En effet, le Dr Capmas
que je lui avais adressé devait me téléphoner quelques heures après sa mort
: " — Votre jeune ami n'avait plus de foie, pas plus gros qu'une noisette.
Il a trop absorbé d'alcool. Il était d'un âge trop tendre. Que dites-vous,
qu'il a fait son service militaire ? Pas possible. Il n'était pas encore
formé. Les cocktails sont un poison." C'est étrange. Je me demande à quel
genre de chutes a pu se livrer ce pauvre Radiguet avant de mourir, lui qui à
jeun enfourchait Pégase et s'envolait... comme voulait souvent le faire mon
lourdaud de hérisson. A Dompierre, ce sont les hommes qui volaient en l'air
par sections entières, soufflés qu'ils étaient par les terrifiantes
explosions des fourneaux de mines qui partaient en chapelet et beaucoup
d'hommes ne retombaient pas, sinon sous forme de pluie de sang. On manquait
un peu de pinard dans le secteur mais pas de ce genre de gros rouge et tout
le monde était saoul, de peur, de fatigue et de ce vin nouveau d'Apocalypse.
Mais qui donc foulait la vigne et en vue de quoi ? On ne pouvait tomber plus
bas. Personne. Je serrais les poings pour ne pas être tenté de lire les
lignes de ma main. L'avenir ? Une blague. Du cinéma. Et on l'a eu en juin
40. Si la France doit crever, buvons ! Mais que deviendront les autres
nations de la terre jusqu'à complète atomisation ? ... Alors, crevons !)
morobone
2008-09-07 18:06:20 UTC
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Post by Karamako
Et puis, en septembre 1915, Blaise est grièvement blessé en
Champagne : il perd tout à la fois son bras droit et une grande
partie de ses illusions. Finie la rigolade ! C'est avec sa main
restante, qu'il écrira alors, à la mémoire de la Légion, "La main
coupée" : [...]
Oui, je connais ce livre où apparaît l'étrange figure d'un hérisson
Histoire du hérisson de Dompierre
[...] On ne pouvait tomber plus bas. Personne. Je serrais les poings
pour ne pas être tenté de lire les lignes de ma main. L'avenir ? Une
blague. Du cinéma. Et on l'a eu en juin 40. Si la France doit crever,
buvons ! Mais que deviendront les autres nations de la terre jusqu'à
complète atomisation ? ... Alors, crevons !
"Alors crevons!", c'est vite dit. En tout cas, le gars Blaise, lui, a
pris tout son temps. Qu'en 1946, date de parution de la Main Coupée,
il en ait déjà vu des vertes et des pas mûres, c'est sûr, mais il lui
reste encore 14 ans à tirer avant de clamser à l'âge de 73 ans. Un
Charles Peguy, un Louis Pergaud ou un Alain-Fournier sont partis plus
tôt, beaucoup plus tôt. Qu'auraient-ils écrit, ceux-là ? Mystère.
Encore que le jus, tiré du même tonneau, aurait sûrement eu un peu la
même saveur amère...
Merci de m'avoir rappelé l'histoire du hérisson.
morobone
2008-11-02 07:17:50 UTC
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Post by Karamako
il perd tout à la fois le bras droit et la majeure partie de ses
illusions. Finie la rigolade ! C'est avec sa main restante qu'il
écrit alors, à la mémoire de la Légion, "La main coupée".
Oui, je connais ce livre où apparaît l'étrange figure d'un hérisson
Histoire du hérisson de Dompierre
[...]
Dans la série "Les animaux dans la littérature", j'ai lu hier soir
quelques pages plutôt rigolotes sur nos amis les rats. Je n'en copie
ici que les deux premières phrases :

«Ce n'est qu'au début de l'année 1915 que les effets de la grande
mobilisation des rats se firent sentir dans la lutte implacable qu'ils
engagèrent contre les hommes.
Leur République garda le silence le plus absolu sur les mouvements de
ces quadrupèdes diaboliques et ne se découragea pas de quelques
insuccès probablement prévus par les grands chefs de la bande [...]»

(Les Poissons Morts de Pierre Mac Orlan)
jmB
2008-11-02 11:14:32 UTC
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Post by Karamako
il perd tout à la fois le bras droit et la majeure partie de ses
illusions. Finie la rigolade ! C'est avec sa main restante qu'il
écrit alors, à la mémoire de la Légion, "La main coupée".
Oui, je connais ce livre où apparaît l'étrange figure d'un hérisson
Histoire du hérisson de Dompierre
[...]
Dans la série Les annimaux dans la littérature j'ai lu hier soir
quelques pages plutôt rigolotes sur nos amis les rats. Je n'en copie
«Ce n'est qu'au début de l'année 1915 que les effets de la grande
mobilisation des rats se firent sentir dans la lutte implacable qu'ils
engagèrent contre les hommes.
Leur République garda le silence le plus absolu sur les mouvements de
ces quadrupèdes diaboliques et ne se découragea pas de quelques
insuccès probablement prévus par les grands chefs de la bande [...]»
(Les Poissons Morts de Pierre Mac Orlan)
dans la série Les annimaux dans la littérature.
"Les cafards n'ont pas de Roi"...
Et bien sûr " La ferme des animaux" d'Orwel, un grand classique...
Tom Joad
2008-11-02 21:46:12 UTC
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Post by jmB
Et bien sûr " La ferme des animaux" d'Orwel, un grand classique...
Moins connu que celui-ci ou que 1984, un roman d'Orwell que je viens
de lire, que je trouve supérieur par certains aspects et que je vous
conseille :

Burmese Days.


Tommy
jmB
2008-11-02 22:07:20 UTC
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Post by Tom Joad
Post by jmB
Et bien sûr " La ferme des animaux" d'Orwel, un grand classique...
Moins connu que celui-ci ou que 1984, un roman d'Orwell que je viens
de lire, que je trouve supérieur par certains aspects et que je vous
Burmese Days.
le titre français l'avez vous?
Post by Tom Joad
Tommy
Tom Joad
2008-11-03 15:00:29 UTC
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Post by jmB
le titre français l'avez vous?
A en croire Monsieur Gougueule, ce serait le même en français.


Tommy
jmB
2008-11-03 16:17:09 UTC
Permalink
Post by Tom Joad
Post by jmB
le titre français l'avez vous?
A en croire Monsieur Gougueule, ce serait le même en français.
Tommy
voui Histoire birmane...

en tout cas merci.

vous êtes d'où?

moi Paris Ouest
Tom Joad
2008-11-04 13:39:29 UTC
Permalink
Post by jmB
voui Histoire birmane...
Ce fourbe de Monsieur Gougueule s'est apparemment foutu de la mienne,
ce qui est de fort mauvais gout.
Post by jmB
en tout cas merci.
On est souvent agréablement surpris lorsqu'on découvre les oeuvres
moins connues de nos auteurs préférés. Je viens de lire The Beautiful
and the Damned de F. Scott Fitzgerald (dont je vous laisse le plaisir
et l'avantage de rechercher le titre en français) Roman que les
critiques placent bien au-dessous de Gatsby ou de ses Nouvelles mais
que j'ai trouvé pour ma part, excellentissime. Il est vrai que je ne
suis pas critique.
Post by jmB
vous êtes d'où?
Merci. Je me trouve moi-même d'une douceur exquise. Même du menton car
j'utilise le rasoir Mach III à injection supersonique bilatérale et
bien que l'on se barbe copieusement sur fral lorsque Madame Humeur du
Jour s'absente.
Post by jmB
moi Paris Ouest
Moi aussi. De L'ouest de Paris. Très à l'ouest. Far West, comme on dit
par opposition à Back East, Down South & Up North.


Tommy
jmB
2008-11-04 14:16:41 UTC
Permalink
Post by Tom Joad
Post by jmB
voui Histoire birmane...
Ce fourbe de Monsieur Gougueule s'est apparemment foutu de la mienne,
ce qui est de fort mauvais gout.
Post by jmB
en tout cas merci.
On est souvent agréablement surpris lorsqu'on découvre les oeuvres
moins connues de nos auteurs préférés. Je viens de lire The Beautiful
and the Damned de F. Scott Fitzgerald (dont je vous laisse le plaisir
et l'avantage de rechercher le titre en français) Roman que les
critiques placent bien au-dessous de Gatsby ou de ses Nouvelles mais
que j'ai trouvé pour ma part, excellentissime. Il est vrai que je ne
suis pas critique.
Post by jmB
vous êtes d'où?
Merci. Je me trouve moi-même d'une douceur exquise. Même du menton car
j'utilise le rasoir Mach III à injection supersonique bilatérale et
bien que l'on se barbe copieusement sur fral lorsque Madame Humeur du
Jour s'absente.
Post by jmB
moi Paris Ouest
Moi aussi. De L'ouest de Paris. Très à l'ouest. Far West, comme on dit
par opposition à Back East, Down South & Up North.
Finistère
Post by Tom Joad
Tommy
Ah! enfin quelqu'un qui n'a pas peur des mots, et qui joue ( contre
joue) avec.

Moi aussi Humeur me manque.

mais mon amour de Pierrot transi l'agace...

va savoir.
Tom Joad
2008-11-04 19:29:39 UTC
Permalink
Post by jmB
Finistère
"Un peu plus à l'ouest", tryphonna-t-il en observant tournesolement
son pendule dont les oscillations indiquaient curieusement la
direction générale de Oulan-Bator-Sur-Mer.
Post by jmB
Ah! enfin quelqu'un qui n'a pas peur des mots, et qui joue ( contre
joue) avec.
Vous plaisantez, je crois ! Ce sont eux, les couards, qui ont peur de
moi ! D'ailleurs, c'est bien simple : ils se cachent et je passe ma
vie à les chercher.
Post by jmB
Moi aussi Humeur me manque.
Elle a une telle présence que lorsqu'on est avec elle, elle nous
manque déjà.
Post by jmB
mais mon amour de Pierrot transi l'agace...
Il faudrait vous détransifier. Sans s'y fier, elle vous décrocherait
la lune, Pierrot. C'est clair.
Post by jmB
va savoir.
Ou ne pas savoir. L'amour n'est-il pas le plus fort lorsqu'on ne sait
pas encore ?



Tommy
jmB
2008-11-04 21:54:59 UTC
Permalink
Post by Tom Joad
Post by jmB
Finistère
"Un peu plus à l'ouest", tryphonna-t-il en observant tournesolement
son pendule dont les oscillations indiquaient curieusement la
direction générale de Oulan-Bator-Sur-Mer.
Post by jmB
Ah! enfin quelqu'un qui n'a pas peur des mots, et qui joue ( contre
joue) avec.
Vous plaisantez, je crois ! Ce sont eux, les couards, qui ont peur de
moi ! D'ailleurs, c'est bien simple : ils se cachent et je passe ma
vie à les chercher.
Post by jmB
Moi aussi Humeur me manque.
Elle a une telle présence que lorsqu'on est avec elle, elle nous
manque déjà.
Humeur, ne partez pas sans elle...

mais sans elle, je suis sans aile...
Post by Tom Joad
Post by jmB
mais mon amour de Pierrot transi l'agace...
Il faudrait vous détransifier. Sans s'y fier, elle vous décrocherait
la lune, Pierrot. C'est clair.
alors...pas de quartier!

Un croissant ou un pain au chocolat?
Post by Tom Joad
Post by jmB
va savoir.
Ou ne pas savoir. L'amour n'est-il pas le plus fort lorsqu'on ne sait
pas encore ?
Certes la réalisation du désir, c'est la mort du désir...
mais désirer en vain, c'est un levain vain.

Il faut désirer rata, mais ne pas manger la soupe...
( bon j'ai osé..)
Post by Tom Joad
Tommy
jmB
2008-11-02 22:11:28 UTC
Permalink
Post by Tom Joad
Post by jmB
Et bien sûr " La ferme des animaux" d'Orwel, un grand classique...
Moins connu que celui-ci ou que 1984, un roman d'Orwell que je viens
de lire, que je trouve supérieur par certains aspects et que je vous
Burmese Days.
Tommy
merci du titre que je ne connaissait pas.


j'ai pas encore réussi à lire " Hommage to Catalogna"

sa présence dans les brigade internationale...
diegel
2008-09-08 22:54:25 UTC
Permalink
On doit se demander quel écrivain ou penseur ne s'est pas vautré à un moment
ou à un autre dans le sexisme.
Vous citiez le Cendrars Blaise dans ses sottises misogynes, je poursuis
l'illustration par une crétinerie du Mallarmé Stéphane.

« La femme, ignoble et vulgaire. Je n'admets qu'une sorte de femme grasse, -
certaines courtisanes blondes, au soleil, dans une robe noire
principalement, qui semblent reluire de toute la vie qu'elles ont prise à l'homme,
donnent bien l'impression qu'elles se sont engraissées de notre sang, et,
ainsi, sont dans leur vrai jour, une heureuse et calme Destruction.
Autrement, il faut que la femme soit maigre et mince, comme un serpent
libertin, dans ses toilettes. »

Pour revenir au Blaise, je signale qu'on peut le résumer à une petite frappe
sous-célinienne de l'anarcho-droite extrême, pour aussitôt le rejeter dans
l'oubli.
Karamako
2008-09-09 09:55:38 UTC
Permalink
Post by diegel
On doit se demander quel écrivain ou penseur ne s'est pas vautré à un
moment ou à un autre dans le sexisme.
Vous citiez le Cendrars Blaise dans ses sottises misogynes, je
poursuis l'illustration par une crétinerie du Mallarmé Stéphane.
Une anthologie de la misogynie n'aurait pas de limite.
Post by diegel
Pour revenir au Blaise, je signale qu'on peut le résumer à une petite
frappe sous-célinienne de l'anarcho-droite extrême, pour aussitôt le
rejeter dans l'oubli.
En plus, il était probablement antisémite !
diegel
2008-09-11 01:29:04 UTC
Permalink
C'était le moindre de ses défauts ...
Continuer la lecture sur narkive:
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